C’est la parole que l’archange Gabriel adressa à Marie, elle est invitée à se réjouir de la grâce qui lui est faite mais cette parole s’adresse encore à nous pour que nous nous réjouissions de la grâce à nulle autre pareille qui lui a été faite. La vie de l’Église est une perpétuelle invitation à nous réjouir des grâces que nous recevons et des grâces que les autres reçoivent.
Les grâces sont toujours singulières, elles sont toujours imméritées, elles ne sont jamais une médaille qui séparerait les bons des autres mais un cadeau du Seigneur qui vient de Lui et mène à Lui.
Nous nous sommes réjouis du baptême de Damien la nuit de Pâques. Nous nous sommes réjouis de la fidélité d’époux chrétiens lors de célébrations fin avril. Nous nous réjouirons des 1eres communions des enfants du catéchisme, des professions de foi des jeunes. Les confirmations de la fin du mois compléteront notre joie pour ces grâces sacramentelles célébrées et un prêtre sera ordonné à la cathédrale dimanche 30 juin.
La grâce reçue comporte toujours un aspect missionnaire.
Les baptisés ont à vivre leur baptême pour eux-mêmes et pour les autres. Ceux qui communient doivent prendre conscience qu’ils communient aussi pour ceux qui n’ont pas accès à l’Eucharistie ; ceux qui vivent la grâce du mariage ont aussi à la vivre pour les célibataires, les séparés, les veufs ; ceux qui reçoivent la grâce du sacerdoce ont à exercer cette grâce pour les croyants comme pour les non croyants. La grâce n’est jamais un trésor que l’on pourrait mettre au coffre d’une capitalisation spirituelle personnelle ; elle est toujours « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »
En retour, il convient de nous réjouir des grâces communiquées, célébrées et vécues chez ceux qui nous entourent. C’est un impératif de notre vie spirituelle car la grâce donnée à une personne l’est aussi pour les autres.
Il nous est précieux que chacun reçoive la grâce qui lui a été réservée et que tous se réjouissent des grâces dispensées par le Seigneur. Nous pourrons ainsi mieux rendre à Dieu toutes grâces reçues.
P. Vincent+