En ouvrant la porte Sainte à Saint-Pierre le soir de Noël, le pape François inaugurera le Jubilé 2025.
Le thème choisi est « Pèlerins d’Espérance » car « l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs » (Rm 5,5).
Cette espérance vient de cette découverte proprement inouïe : Dieu nous aime, il nous aime jusqu’à avoir donné son Fils pour nous. Cette affirmation, devenue banale à nos oreilles, a résonné comme une nouveauté absolue il y a 2000 ans.
Les contemporains des apôtres n’imaginaient pas un seul instant qu’un Dieu s’intéressât à eux, ni qu’un Dieu les aimât, encore moins qu’un Dieu pût se sacrifier pour eux.
Le monde païen considérait les dieux trop occupés d’eux-mêmes, ces dieux qu’on cherchait, sans certitude, à se rendre favorables à force de sacrifices. La misère ou la gloire que l’on pouvait vivre ne changeait rien à l’ordre immuable du monde.
L’annonce du Christ, Dieu venu en notre chair, mort sur la Croix, libre de la mort par la Résurrection a eu l’effet d’un éclair dans la nuit. L’homme est aimé de Dieu. Il est rejoint par lui en Jésus, jusque dans sa situation de souffrance et d’injustice.
Cette Bonne Nouvelle a répandu l’amour de Dieu dans le cœur de ceux qui l’ont accueillie. L’humanité a commencé à croire en ce divin amour pour elle. Cet acte de foi a ouvert l’espérance que cette vie présente, dans ses joies et dans ses peines, était précieuse aux yeux du Seigneur et qu’au-delà d’elle, ce Dieu livré à elle, ne pouvait ni ne voulait la laisser enfermée dans l’absurde de la mort. L’espérance chrétienne commença à transformer le monde.
Alors que le monde et la culture contemporaine s’éloignent à grand pas du Christ, le Jubilé nous invite à retrouver les racines de notre espérance et à être semeurs d’espérance autour de nous.
Il s’agira, dès Noël 2024 jusqu’à l’Épiphanie 2026 de rafraîchir notre espérance en goûtant « cet amour (toujours nouveau !) de Dieu répandu en nos cœurs », en convertissant notre regard sur ce monde pour lui offrir, en paroles et en actes, ces semences d’espérance qui le transformeront aujourd’hui.
Vincent Gallois, curé de l’Ensemble Paroissial Porte du Lauragais.