Les événements climatiques de cet été (vagues de chaleur, incendies, inondations, …)
nous rappellent l’urgence de la sauvegarde de la Création.
Extraits du message du pape François pour la journée mondiale de prière du 1er Septembre pour la sauvegarde de la Création.
« Écoutez la voix de la Création”…
Si nous apprenons à l’écouter, nous remarquons une sorte de dissonance dans la voix de la création.
D’un côté, elle est un chant doux qui loue notre Créateur bien-aimé ; de l’autre, elle est un cri amer qui déplore nos mauvais traitements humains.
Le doux chant de la création nous invite à pratiquer une « spiritualité écologique » attentive à la présence de Dieu dans le monde naturel…
Joignons-nous à saint François d’Assise pour chanter : « Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures » …
Malheureusement, cette douce chanson est accompagnée d’un cri amer.
Ou plutôt, par un chœur de cris amers.
D’abord, c’est la sœur mère terre qui crie. À la merci de nos excès de consommation…
Ensuite, ce sont les différentes créatures qui crient. À la merci d’un « anthropocentrisme despotique » …
Mais ce sont aussi les plus pauvres d’entre nous qui crient. Exposés à la crise climatique, …
Encore une fois, nos frères et sœurs des peuples autochtones crient. En raison d’intérêts économiques prédateurs…
Enfin, nos enfants crient. Menacés par un égoïsme à courte vue…
Nous nous sentons responsables d’agir, dans nos comportements quotidiens, en accord avec cette demande de conversion. Mais elle n’est pas seulement individuelle : « La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire »…
Le sommet COP27 sur le climat, qui se tiendra en Égypte en novembre 2022,
Le sommet de la COP15 sur la biodiversité, qui se tiendra au Canada en décembre,
il s’agit de « convertir » les modèles de consommation et de production, ainsi que les modes de vie, dans une direction plus respectueuse de la création et du développement humain intégral de tous les peuples présents et futurs, un développement fondé sur la responsabilité, la prudence/précaution, la solidarité, l’attention aux pauvres et aux générations futures.
Je veux demander, au nom de Dieu, aux grandes entreprises d’extraction – minières, pétrolières – forestières, immobilières et agroalimentaires d’arrêter de détruire les forêts, les zones humides et les montagnes, d’arrêter de polluer les rivières et les mers, d’arrêter d’intoxiquer les gens et les aliments.
On ne peut pas ignorer l’existence d’une « dette écologique » des nations économiquement plus riches, qui ont le plus pollué au cours des deux derniers siècles…
Cela implique, en plus d’une action déterminée à l’intérieur de leurs frontières, de tenir leurs promesses de soutien financier et technique aux nations économiquement plus pauvres, qui subissent déjà le lourd fardeau de la crise climatique…