L’Église, ici-bas, ne vit pas d’amour et d’eau fraîche !
Même si sa nourriture première et essentielle est la grâce de Dieu qui ne lui fait jamais défaut, elle est aussi une réalité humaine qui s’inscrit dans les contingences matérielles.
En tant que communauté humaine, elle recherche et accueille les moyens financiers pour accomplir sa mission ici et maintenant d’annoncer l’Évangile et se doit de rendre compte de leur usage à ceux qui les lui ont donnés.
Le maintien et la croissance de nos ressources pour les projets locaux comme pour vivre la solidarité diocésaine ne peuvent se faire sans confiance entre ceux qui donnent et ceux qui dépensent, c’est pourquoi ce numéro spécial du « Porte-Parole » vient rendre compte le plus exactement possible de notre gestion.
Notre ensemble paroissial Porte du Lauragais est une unité économique composée des 4 secteurs (Balma / Drémil-Lafage / Flourens-Montrabé / Quint-Fonsegrives) autonomes du point de vue comptable. C’est pourquoi les informations communiquées ci-après le sont selon cette répartition.
Les ressources de l’Église sont de 4 sortes : le Denier de l’Église, les quêtes dominicales, les quêtes et les offrandes (casuels) à l’occasion des célébrations (mariages, baptêmes, obsèques), les bougies. Les offrandes de messe sont reversées directement et intégralement au Doyenné pour rémunération des prêtres (360€/mois en honoraires de messe et 638€/mois de traitement).
Les ressources des paroisses servent à la fois au niveau local pour les frais de la mission et au niveau diocésain. Au niveau local, notre ensemble paroissial supporte deux charges immobilières importantes : les églises et salles paroissiales de Fonsegrives et de Montrabé ; construites après 1905, elles sont propriété du diocèse et intégralement à la charge des communautés paroissiales. A partir de septembre, le Calvel, à Balma, sera, lui aussi, intégralement à la charge de la paroisse.
Mais cela permettra aussi d’en disposer largement pour le service de la mission. Un certain nombre de dépenses communes (salaire de la secrétaire paroissiale, frais de communication etc.) est répartie entre les 4 comptabilités au prorata des ressources (Balma : 53%, QF : 25% ; Flourens : 15% ; Drémil-Lafage : 7%).
Au niveau diocésain, une clé de répartition permet de contribuer aux charges communes de la vie diocésaine (archevêché, services diocésains) mais aussi de soutenir les paroisses défavorisées.
Certaines institutions de l’Église sont partiellement financées par les « quêtes impérées », c’est à dire des quêtes reversées directement aux bénéficiaires (CCFD, Secours Catholique, Saint-Siège, Églises d’Afrique, Terre Sainte, Institut Catholique de Toulouse, Mission Universelle de l’Église).
Ces quêtes expriment le lien profond qui existe entre ces Institutions et nos paroisses en tant que communautés. A cela, s’ajoutent des collectes spécifiques (chantiers diocésains, séminaire).
Dans l’ensemble, nos comptes se portent bien et la gestion des dépenses paroissiales est rigoureuse.
Le Conseil Paroissial des Affaires Économiques (CPAE) porte le double souci d’une maîtrise des dépenses et d’une croissance de nos ressources pour répondre aux besoins que les nouveaux projets paroissiaux réclament.
Depuis le début de cette année, le nouveau site Internet www.paroisses-portedulauragais.fr, le bulletin paroissial Porte-Parole, la newsletter et les comptes paroissiaux sur Facebook, Instagram et YouTube ouvrent une nouvelle ligne de dépense mais permettent une communication différenciée pour rejoindre différents publics et les associer ainsi à la vie de notre ensemble paroissial.
L’église de Montrabé réclame une réfection de sa toiture et une rénovation intérieure notamment en vue d’améliorer le confort thermique. Un projet de travaux est en cours d’élaboration.
La gestion du Calvel rétrocédée intégralement à la paroisse permettra la création d’un patronage et le développement d’activités paroissiales, toutefois la charge annuelle d’entretien alourdira sensiblement nos dépenses.
Le CPAE s’inquiète de la lente érosion des contributeurs à la vie de l’Église.
Le nombre de donateurs au Denier de l’Église est en baisse or c’est un indicateur fort du soutien à la mission de l’Église.
Nous devrons faire en sorte que tous ceux qui souhaitent que l’Église servent en ce monde puissent exprimer par le Denier de l’Église leur adhésion.
La distribution des enveloppes du Denier de l’Église lors des célébrations des Rameaux vise à solliciter ces pratiquants occasionnels. Des distributions ciblées seront aussi mises en œuvre pour atteindre ceux qui ont sollicité l’Église et sont donc concernés par sa mission.
Chaque Chrétien peut aussi partager cette préoccupation avec son entourage.
Les quêtes avaient beaucoup chuté avec la crise sanitaire, elles sont strictement liées à la participation aux offices ; avec le retour à la normale, elles se redressent.
La question de proposer des moyens électroniques pour la quête se pose.
Les paniers électroniques ont un coût de collecte mais permettent de répondre à la tendance grandissante de la rétractation de l’usage des pièces et des billets.
En rendant compte dans ce numéro spécial du « Porte-Parole » de la gestion paroissiale, il s’agit bien sûr d’honorer la confiance que les donateurs et contributeurs font à leur paroisse et à ceux, prêtres et laïcs, qui en ont la charge mais aussi de faire saisir à chacun que notre vie paroissiale est une vie de communauté insérée dans la vie de l’Église diocésaine, elle-même reliée à l’Église universelle.
Le Seigneur-Jésus nous dit lui-même la valeur de chaque don même les plus infimes. Ils sont tous un témoignage de foi, d’espérance et de charité.
Père Vincent Gallois, curé.