Le 2 février, l’Église célèbre la vie consacrée. Cette fête où nous faisons mémoire de Jésus présenté à son Père au Temple de Jérusalem nous livre le sens de la consécration : s’offrir à Dieu d’une manière totale en « sacrifice saint, capable de lui plaire, pour une adoration véritable. » Ce qui est vrai du baptême comme un appel devient le projet de vie d’une personne.
Nous connaissons la consécration le plus souvent sous la forme de la vie religieuse où des hommes et des femmes s’engagent à une communauté de vie et à la réalisation d’un charisme particulier (la prière contemplative, une mission d’enseignement, hospitalière ou caritative etc…) Mais d’autres forment se manifestent au cours des siècles selon le don de l’Esprit.
Le premier message de la vie consacrée est que ce monde ne nous suffit pas puisque certains se retirent de ses logiques pour vivre tout autre chose, ordonné de manière radicale à l’Évangile.
Plus encore, la vie consacrée vient aérer le monde par des formes de vie où certains seulement sont appelés mais qui éclairent toute l’Église. La vie consacrée n’est pas une sorte de recrutement pour des missions de l’Église qui seraient hors de la portée des fidèles mais elle est d’abord le message que Dieu seul peut combler nos vies et qu’il veut combler toutes les vies. Il y a une affinité profonde entre le baptême de tous les chrétiens et l’engagement dans une consécration de quelques uns. La vie consacrée (religieuse ou séculière, contemplative ou apostolique) illustre et déploie des dimensions que tous les chrétiens sont invités à connaître.
Les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance qualifient la consécration mais concernent tous les chrétiens. C’est chaque fois l’affirmation de la liberté chrétienne vis-à-vis de l’avoir, vis-à-vis des autres et vis-à-vis de soi-même.
- La pauvreté détermine un rapport aux biens que l’idée de sobriété retrouve quelque peu.
- La chasteté est l’attention à la pleine liberté de l’autre et l’engagement de ne pas le soumettre à son emprise.
- L’obéissance est la liberté vis-à-vis de ses inclinations intérieures, elle est le détachement de soi-même pour entrer totalement dans la volonté du Père.
Rendons grâce pour le don de la vie consacrée et sachons nous en inspirer.
Vincent Gallois+