La vie chrétienne s’appuie de manière indispensable sur la vie sacramentelle. Le baptême, la messe, la confession, le sacrement de mariage pour les uns, dans certaines circonstances l’onction des malades structurent notre vie spirituelle. Cependant, la grâce de Dieu ne se communique pas seulement par les sacrements mais elle nous rejoint à travers la vie fraternelle.
La vie sacramentelle est ordonnée à cette vie fraternelle qu’elle vient soutenir et nourrir et la vie fraternelle conduit à la vie sacramentelle, selon ce que le Concile Vatican II enseignait : « la messe, source et sommet de la vie chrétienne. »
Mettre en œuvre cette vie fraternelle commence dans les couples et les familles. La qualité chrétienne s’appliquera à un couple et une famille où non seulement se pratiquent les sacrements mais aussi quand la prière commune, l’écoute de la parole de Dieu, le dialogue et le service mutuel au nom du Christ sont volontairement et consciemment mis en œuvre. De simples gestes comme la mise en place d’une crèche, la bénédiction au début du repas, la prière familiale au moins le dimanche seront les marqueurs de cette vie chrétienne, tout comme reprendre la parole de Dieu entendue à la messe et en chercher ensemble le sens, vivre le service à la maison et au dehors à l’imitation du Christ. Une atmosphère chrétienne se développera de cette vie imprégnée par la foi.
La vie fraternelle se déploie aussi au-delà des familles. Se réunir entre chrétiens pour exercer la fraternité baptismale est un signe de la vie de l’Église en sa dimension familiale. Les fraternités missionnaires ne sont pas autres choses. Elles sont des groupes, librement constitués, de 4 à 10 personnes, fondés sur la grâce du baptême reçu ou désiré, selon une proximité géographique (l’immeuble, le lotissement, le village, le quartier). On se réunit chez les uns ou les autres, une fois par mois, pour un temps bien défini (1h à 1h30), pour mettre en œuvre cette familiarité chrétienne.
La fraternité échange des nouvelles des uns et des autres, non comme une simple conversation mais comme un partage d’un point important de sa vie chrétienne depuis la précédente rencontre. Un temps d’écoute et de partage sur la Parole de Dieu (une lecture ou l’évangile du dimanche suivant la rencontre) est le cœur de la rencontre. Enfin, celle-ci se termine par un temps de prière commune aux intentions des uns et des autres.
De telles fraternités développent l’être chrétien de ceux qui y participent, élargissent l’Église en accueillant, occasionnellement ou durablement, des personnes en recherche ou éprouvées. La paroisse qui sera fortifiée par les liens ainsi tissés, pourra vous aider mettre en place votre fraternité.
Vincent Gallois +