Le mystère du Sacré-Cœur est le mystère de l’amour rédempteur du Christ pour les hommes.
En Jésus, le Verbe de Dieu n’a pas pris un corps impalpable et artificiel, il a uni à sa personne divine une nature humaine, individuelle, complète et parfaite. Il ne manqua donc rien à cette nature humaine que s’est uni le Verbe de Dieu, entièrement Dieu‑homme et entièrement homme‑Dieu.
L’amour du Cœur même de Jésus-Christ exprime non seulement la charité divine, mais encore les sentiments d’une affection humaine. Le Cœur de Jésus se laisse atteindre et émouvoir par notre misère et en même temps, il émane de lui l’amour invincible de Dieu.
Lorsque nous adorons le Cœur de Jésus, nous adorons tant l’amour incréé du Verbe divin que son amour humain puisque c’est l’un et l’autre amours qui ont poussé notre Rédempteur à s’immoler pour nous et pour toute l’Église son épouse, selon les paroles de Saint Paul : Le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui‑même pour elle afin de la sanctifier (Eph 5, 25-26.).
Sainte Marguerite-Marie, dans le récit qu’elle fit des apparitions, écrit : Il me découvrit les merveilles inexplicables de son pur amour et jusqu’à quel excès Il l’avait porté d’aimer les hommes. Elle rapporte le désir de Jésus d’être aimé de nous en retour de l’amour qu’il a pour nous.
Il est étonnant de voir que le Christ ne se plaint pas tant du péché que de l’indifférence des hommes, une indifférence qui les ferme à l’offrande de la Croix et la rend comme inutile. A la suite de Marguerite-Marie, nous pouvons « réparer », c’est-à-dire « aimer pour ceux qui n’aiment pas. Chaque fois que nous posons un acte d’amour, mystérieusement, c’est tous les hommes qui en reçoivent les conséquences.
L’Église recherche sans cesse cette heure perdue dans le jardin des oliviers, perdue par Pierre, Jacques et Jean, pour réparer cette désertion et la solitude du Maître qui a accru sa souffrance… Jésus nous permet en quelque sorte de le retrouver continuellement dans cette heure et, comme jadis, il nous invite à prendre part à la prière de son Cœur qui embrasse toutes les générations d’hommes (C. Wojtyla).
Le 16 octobre à 18h30, en l’église du Sacré-Cœur (métro Patte d’oie), notre Archevêque consacrera la ville et le diocèse de Toulouse au Sacré-Cœur de Jésus. Cette consécration nous invite à entrer dans cette adoration de l’amour divin qui nous sauve et à répondre à cet amour au quotidien de nos vies.
Vincent Gallois +