Pour s’accompagner, il faut avoir conscience que nous sommes tous sur le chemin de la vie chrétienne, certains depuis longtemps ou plus facilement que les autres mais tous pour progresser et faire progresser. « Le temps est plus grand que l’espace » disait le Pape François pour nous rappeler que le plus important est d’être en chemin.
Pour s’accompagner, il est important de regarder le but de notre chemin : le Christ qui nous ouvre à la Vie, sa propre Vie. « Moi, Je suis la Lumière du Monde ; Moi, Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Le Chrétien accueille la seule nouveauté, la seule fraîcheur, la seule espérance que ce monde porte le Christ, son Évangile, sa Vie. Le temps que notre Église traverse réclame de tous les Chrétiens de s’accompagner les uns les autres.
Cet accompagnement qui nous semble évident pour la formation chrétienne de la jeunesse doit s’étendre à toutes les expressions de notre vie paroissiale.
Même s’il nous semble que le monde ignore l’Évangile, un certain nombre de personnes frappent à la porte de l’Église pour lui demander sa foi ! Accompagner ces nouveaux venus dans la vie de l’Église devrait être notre préoccupation et notre joie.
D’autres reviennent à l’Église après un temps d’éloignement, une joie et/ou une épreuve leur rappellent qu’elle seule a reçu les Paroles de la Vie éternelle. Leur désir de rencontrer Dieu par et avec l’Église doit réveiller nos pratiques trop habituées. Les accompagner permet de retrouver aussi la force de la foi qui nous traverse.
De jeunes couples s’engagent dans le mariage et fondent une famille. L’Église a élaboré des préparations au mariage qui aident les couples à vivre ce sacrement. Il faut aussi accompagner les couples à consolider leur alliance et à découvrir les ressorts d’une famille chrétienne. La mise en place d’équipes de jeunes couples mariés dépend de la disponibilité de couples d’expérience qui veuillent bien les accompagner.
Les épreuves frappent les uns et les autres : difficulté au travail, maladie, divorce, deuil, isolement, etc. Certains s’investissent dans un soin plus particulier et organisé auprès des personnes malades ou des plus démunis mais, là encore, notre communauté sera authentiquement chrétienne par l’accompagnement qu’elle prodiguera à ceux qui sont dans la peine.
D’une manière ordinaire, notre vie chrétienne aurait plus de tonus et de vitalité si chacun constituait ou rejoignait une Fraternité Missionnaire, ces équipes de chrétiens dans les quartiers, les villages, qui se retrouvent pour écouter la Parole de Dieu, partager leurs joies et leurs peines et prier ensemble. Quelle que soit la forme que prennent ces Fraternités, elles sont un lieu où nous pouvons nous accompagner les uns les autres.
C’est même à cela que l’on devrait se distinguer l’Église.
Au début de cette année pastorale, demandons-nous : de quel accompagnement ai-je besoin pour grandir dans le Christ ? Quel accompagnement puis-je apporter à un frère ou une sœur en Christ ?
+ P. Vincent
